Dans cette fin du XX ème siècle, cette perte capillaire est vécue comme le signe avant coureur du déclin et de la décrépitude.
Dans notre société moderne, où tout est fait pour chanter les louanges de l'être éternellement jeune, beau, svelte, sportif, bien portant, et à la chevelure invariablement fournie, éclatante de vie, bien coiffée et teints avec des colorations de toutes sortes, chez l'homme et la femme pour masquer la venue des cheveux blancs.
La preuve en est la profusion des produits réputés avoir tous ces effets, les innombrables publicités de toutes sortes dont le public trop souvent crédule, à ses dépens. Lecteurs qui en font les frais dans tous les sens du terme.
Après tout, le mythe de Faust vendant son âme au diable contre une
éternelle jeunesse, n'est pas mort, bien au contraire.
Tout se passe comme si, l'être humain de cette fin du vingtième siècle, après avoir maîtrisé l'industrie, son univers et l'environnement, avec plus au moins de bonheur, voulait à présent ne plus subir l'irréparable outrage des ans.
Dans certains cas, les chutes de cheveux sont providentielles. Comme pour ce patient, âgé d'une cinquantaine d'années, et qui avait eu recours aux greffons d'antan, seule méthode existante, voici une vingtaine d'années. ( il s'agissait d'installer à la fois des paquets de 5 à 15 cheveux par greffon ). Le résultat n'étant pas des plus heureux, cet homme était perturbé par sa calvitie depuis une vingtaine d'années.
Aspect inesthétique des greffons dans le golfe frontal droit.
Ce qui ne doit plus se voir, vu les techniques actuelles !
Rappelons encore que les greffons pratiqués alors, se composaient de cinq à quinze cheveux prélevés sur les parties chevelues et " repiqués" en " champs de poireaux " ou " rangées de maïs ".
Pour revenir au patient en question, cette calvitie mal traitée, lui
semblait être en cause dans la survenue de tous ses maux.
Qu'il s 'agisse de son récent divorce, ou de son licenciement, car la société
dans laquelle il travaillait s'était vue dans l'obligation de déposer le bilan…
D'où l'angoisse , de réinsertion dans la vie sociale et personnelle.
Ce patient qui vivait comme un drame son état, trouva la solution dans le
traitement définitif de ce qu'il avait en se décidant à subir des séances de
microgreffes.
Au bout de quelques mois, alors que ses cheveux repoussaient et lui donnaient satisfaction cet homme a repris confiance en lui, s'est trouvé une nouvelle compagne et un nouveau travail. L'image extérieure, renvoyée par le miroir lui convenait, d'où toutes les réactions en chaîne. La morale de cette anecdote apparaît simplement à l'évidence : Il aura suffit à cet homme de se sentir bien pour que son comportement et son état s'améliorent.
Le traitement de la calvitie par la technique des microgreffes capillaires, dispensé aux autres, et pratiqué sur moi même a permis une meilleure perception des inconvénients qui ont été totalement éliminés. Cette technique est actuellement tout à fait au point pour traiter les calvities, y compris la calvitie intéressant uniquement le front, ce qui était mon cas.
En effet, grâce à cette technique la ligne frontale est naturelle. Depuis
mes interventions, la calvitie n'est plus qu'un souvenir, et les cheveux
réimplantées, semblent avoir toujours étés à cette place, ils sont coiffés,
coupés et repoussent comme les autres.
Pour en finir avec cette introduction, avant d'aborder, de façon simple et aussi claire que possible l'anatomie et la vie de la chevelure, avec les variantes de sa chute exagérée, et de sa raréfaction, que sont l'alopécie et la calvitie :
L'alopécie et la calvitie sont des phénomènes naturels de chute exagérée des cheveux, régies par des lois génétiques, au même titre que la forme du nez ou la couleur des yeux, pour ne citer que deux exemples concernant les membres d'une même famille.
Il est bien entendu qu'il existe des affections qui entraînent les mêmes phénomènes, mais dans ces cas, le plus souvent il y a réversibilité. Les causes seront recherchées par le médecin ou le dermatologue de votre choix.
Il est tout à fait possible de vivre avec les calvities ou alopécies naturelles, et ne pas s'en soucier le moins du monde. Il ne s'agit en rien d'un handicap, mais hélas, beaucoup de sujets atteints s'en préoccupent, de façon trop souvent démesurée, touchant parfois à l'obsession. Car il s'agit d'un phénomène de société, tendant à nous imposer de donner le plus longtemps possible une image de nous, jeunes et inaltérables au cours du temps. Pour ne pas se sentir rejeté de plus en plus tôt de la vie sociale, professionnelle et affective.
Mais ne voit-on pas, en ces temps où le chômage sévit dans tous les milieux socioprofessionnels, des chercheurs d'emploi de tout sexe, de toute formation et de tout niveau, écartés, pour la seule raison de leur âge "avancé", dont la barre est sans cesse abaissée. Il est devenu nécessaire de paraître jeune le plus longtemps possible.
Sans parler de l'idée du ou de la partenaire potentiel(le) qui se doit de posséder les canons actuels de la beauté, comprenant une ligne mince, un corps de sportif, un visage lisse, et une belle chevelure soignée, saine, colorée, bien agencée.
Nombre de problèmes psychologiques de l'identité et de l'image de soi en découlent malheureusement trop souvent, rendant indispensable la course effrénée contre la perte des cheveux, et faisant des sujets atteints la proie désignée de marchands de produits miracles aussi nombreux qu'inefficaces.
Les malheureux candidats à la jeunesse éternelle, éblouis et trompés par
des publicités parfois outrancières et mensongères, oubliant même cette
évidence: à l'instar d'un sol le plus riche soit-il, un cuir chevelu ne peut rien
faire pousser sans racines !
Rappelons que le but de cet ouvrage n'est pas de rallonger la liste des ouvrages scientifiques existants sur le sujet, mais d'exposer de façon aussi limpide que possible, la nature les origines et les possibilités réelles de pallier ou de traiter ce "défaut" naturel que représentent l'alopécie et la calvitie, en dehors de toute atteinte pathologique induite par certaines maladies, la prise de certains médicaments, un état de fatigue extrême ou lors de certaines carences alimentaires, dont il sera fait mention plus loin.
A notre époque de grande communication, il est indispensable pour le sujet atteint ou intéressé, de bien connaître ces éléments, afin de se faire une idée précise des faits, de leurs conséquences, et de leur évolution pour adopter la solution qui lui paraît la meilleure possible, et d'opter pour la méthode palliative ou curatrice qui lui convient à un moment donné de son existence.
Il peut tout à loisir s'informer auprès de différents professionnels, dans sa quête d'une solution à son problème et à son vécu.
Il restera au professionnel choisi à affronter tous les paramètres du problème en gardant bien à l'esprit que les solutions définitives doivent tenir compte du facteur temps.
Ne pas s'engager dans une solution qui hypothéquera l'aspect esthétique quelques décades plus tard.
L'horloge n'arrête jamais de tourner . Il faut aussi savoir anticiper sur l'évolution de la calvitie en fonction de l'âge, de sorte que:
" la correction soit et reste esthétique
avec le temps "
Ex : L'implantation d'une ligne frontale chez un sujet jeune doit anticiper l'aspect naturel à la cinquantaine, et surtout doit respecter une distance de 8 à 9 centimètres à partir de la racine du nez.